Le témoignage du confinement de Justine

Publié le mardi 28 avril 2020

Justine est esthéticienne à l’institut  » Douceur de soi « , situé à Thieulain, Leuze-en-Hainaut.

Comme la quasi-totalité du monde entier à l’heure actuelle, l’institut de Justine est directement impacté par le confinement dû au Covid-19. Elle nous témoigne :

UNEB : Quels sont les problèmes que vous/votre institut rencontrez durant cette période de confinement ?

Justine : Depuis l’annonce du gouvernement, l’institut de beauté dans lequel je travaille a malheureusement fermé ses portes. Les conséquences de cette fermeture sont multiples, la plus importante étant la privation de revenus. En effet, en tant qu’indépendante, l’arrêt de travail n’est pas rémunéré, alors que les charges continuent à courir. Heureusement, le droit passerelle nous a été finalement octroyé après 7 jours d’arrêt !
J’ai également rencontré des ennuis en ce qui concerne les déposes des clientes. En d’autres mots, les ongles en gel/semi-permanent doivent être retirés. C’est une prestation que l’on effectue au sein de l’institut avec un matériel adapté et professionnel. Au-delà de 4 semaines après la pose, des décollements et des infiltrations peuvent apparaître et mettre en péril la santé des ongles. J’ai donc mis en place un protocole de « dépose » à réaliser à la maison, avec un matériel plus accessible, que j’ai transmis à l’ensemble de ma clientèle.
L’incertitude du lendemain constitue une autre source d’angoisse. La durée du confinement reste encore une donnée inconnue pour l’ensemble de la population.

UNEB : Avez-vous mise en place une politique de maintien de lien avec votre clientèle ? Si oui, laquelle ?

Justine : Je n’ai rien mis en place en particulier. Je continue à communiquer comme je le faisais auparavant : par message ou sur les réseaux sociaux. J’ai toujours préféré échanger avec chaque client(e) individuellement. Dans un premier temps, j’ai contacté chacun(e) d’entre elles/eux pour annuler les rendez-vous et prendre de leurs nouvelles.

UNEB : Comment imaginez-vous le redéploiement de votre activité à la sortie du confinement ? Comptez-vous innover ou faire des choses particulières ?

Justine : Dès que le déconfinement s’organisera, je contacterai chaque client(e) pour leur proposer de refixer le rdv annulé préalablement. J’élargirai les horaires si le besoin se fait sentir. J’ai évidemment la crainte de ne pas voir revenir la clientèle pour diverses raisons, notamment celles qui auront souffert financièrement de la situation.
Certains fournisseurs ont mis en place un système de formation à distance. Je mets donc ce temps à profit pour me former en ligne à de nouvelles techniques, pour proposer des nouveautés à la clientèle dès que l’on pourra reprendre. J’ai également prévu quelques aménagements au sein de l’institut au niveau de la décoration et de l’optimisation de l’espace.

UNEB : Ce moment de confinement imposé vous permet-il de faire autre chose que vous n’avez pas le temps de faire en temps normal ? Consacrez-vous aussi davantage de temps à vos proches ?

Justine : Comme je le disais précédemment, je profite de ce temps qui nous est donné pour me former à quelques techniques de « nailart » et m’entraîner.
J’en profite également pour passer du temps avec mes proches, faire du sport, avancer dans l’aménagement de mon domicile, tout en étant impatiente de reprendre l’exercice de ma passion.

UNEB : Avez-vous des conseils, trucs et astuces ou autre message à faire passer à vos collègues de notre belle profession ?

Justine : Garder le contact avec la clientèle me semble indispensable. Je pense que chacun(e) doit continuer à fonctionner comme il/elle en a l’habitude, en espérant que l’ensemble des instituts pourra entrevoir un avenir serein.