Le témoignage du confinement de Jacqueline Van Leeuw

Publié le mardi 14 avril 2020

Jacqueline Van Leeuw est administratrice et esthéticienne au Centre Jacqueline Van Leeuw. Un centre médico-esthétique professionnel et convivial, situé à Bruxelles, Woluwé-Saint-Lambert.

Comme le monde entier à l’heure actuelle, Jacqueline est touchée directement par le confinement imposé par l’épidémie du Covid-19 et nous témoigne :

UNEB : Quels sont les problèmes que vous/votre institut rencontrez durant cette période de confinement ?

Jacqueline Van Leeuw : Comme tous les travailleurs indépendants impactés, je me retrouve devant des factures à honorer sans pouvoir avoir de recettes et cela pour une période, semble-t-il, de 6 semaines au moins. Car le retour à la normale pour le 19 avril est une illusion. L’essentiel est donc de trouver le moyen de ne pas perdre sa clientèle lors de la reprise. Des conseils de l’UNEB et une mise en place officielle seraient indispensables.

UNEB : Avez-vous mise en place une politique de maintien de lien avec votre clientèle ? Si oui, laquelle ?

Jacqueline V. L. : Personnellement j’envoie à mes client(e)s des newsletters d’informations, des conseils, le rappel de l’éventail des soins, assurer que les rendez-vous qui ont dû être annulés pendant la période de confinement auront priorité lors de la reprise, même si je dois les recevoir en dehors des heures d’ouverture habituelles, etc… Et pour certain(e)s, des appels téléphoniques personnels.

UNEB : Comment imaginez-vous le redéploiement de votre activité à la sortie du confinement ? Comptez-vous innover ou faire des choses particulières ?

Jacqueline V. L. : Il est important que les clients se sentent privilégiés et compris. Pour cela les deux premières semaines je prendrai tout spécialement le temps de les accueillir avec un café, thé, jus, une praline… Prendre le temps de les écouter et ensuite seulement pratiquer le soin. C’est pour cette raison que je suis consciente que je devrai travailler plus tardivement, en dehors des heures habituelles et 6 jours sur 7, s’il le faut. Pour certains soins des promotions sont annoncées. 

UNEB : Ce moment de confinement imposé vous permet-il de faire autre chose que vous n’avez pas le temps de faire en temps normal ? Consacrez-vous aussi davantage de temps à vos proches ?

Jacqueline V. L. : Oui, bien sûr, je prends un peu plus de temps que d’habitude pour m’occuper de mes proches, d’autant plus qu’après le confinement je n’en aurai plus beaucoup, de temps.

UNEB : Avez-vous des conseils, trucs et astuces ou autre message à faire passer à vos collègues de notre belle profession ?

Jacqueline V. L. : Chacun(e) doit sentir ce que sa clientèle attend. L’essentiel est de connaître ses client(e)s et oeuvrer en conséquence. L’UNEB est, à la base, pour notre profession et surtout pour celles et ceux qui n’ont pas beaucoup d’expérience. Il est terrible de penser que certain(e)s devront abandonner si une aide réelle n’est pas mise en place. Le conseil le plus important est d’être disponible pour ses clientes à 100% dès la reprise. Une action de l’UNEB serait très utile vis à vis du gouvernement, je vous en remercie d’avance.