Esthéticien(ne) social(e), un métier qui allie la technique esthétique et la dimension humaine
Publié le vendredi 24 mai 2024
L’esthétique sociale s’adresse à des personnes fragilisées par une atteinte à leur intégrité physique (maladie, handicap …), psychique, ou en détresse sociale (chômage, détention…). En prenant soin de leur apparence, c’est une parenthèse qu’on offre à des personnes qui en ont besoin.
En quoi le quotidien d’un(e) esthéticien(ne) social(e) est-il différent de celui d’un(e) esthéticien(ne) classique ?
Les bases techniques sont proches mais avec tout de même des spécificités. Les socio-esthéticien(ne)s apprennent à effectuer le soin visage de face ; les massages sont adaptés aux personnes âgées, handicapées, etc. De même, les conseils apportés sont adaptés en fonction de la situation globale de la personne.
La socio-esthétique visa le mieux-être physique, psychique et social des personnes en situation de vulnérabilité. Le but est que la personne ressorte moins stressée, apaisée, relaxée après le soin. C’est vraiment une parenthèse bien-être pour des personnes qui souffrent ou qui sont médicalisées, le but étant de les sortir de leur quotidien le temps d’un soin, leur permettre de s’évader et de tout oublier… explique Coralie, socio-esthéticienne et formatrice à l’efp.
Les professionnel(le)s en socio-esthétique sont amené(e)s à exercer dans des hôpitaux, des maisons de repos, des espaces associatifs, des centres de revalidation, etc. Il peut également s’agir d’une spécialisation complémentaire à la pratique en institut, comme une corde supplémentaire à son arc.
Quelle est la plus-value de la socio-esthétique ?
Par une double approche (sociale et technique), l’esthéticien(ne) social(e) contribue à améliorer la qualité de vie des personnes. Le moment du soin peut être un moment d’échange entre praticien et bénéficiaire. De plus, on sait que l’apparence physique peut avoir une influence sur l’estime de soi ; la socio-esthétique peut contribuer à rendre aux personnes qui se sentent diminuées, une image positive d’elles-mêmes.
Coralie a animé récemment un atelier de avec des femmes malvoyantes. Elle leur a appris à prendre soin de leur peau et à se maquiller malgré leur handicap. Un moment apprécié à sa juste valeur : Merci pour le temps que vous avez passé à nous donner des conseils et à nous accompagner dans ces étapes de maquillage. Je n’ai pas un chemin de vie facile et je n’aurais jamais imaginé qu’il y avait des métiers comme la socio-esthétique pour prendre soin de personnes comme moi !
Quelle est la formation à suivre pour se spécialiser ?
A Bruxelles, l’efp propose une formation pour les personnes ayant déjà un diplôme d’esthétique. La formation dure 1an, à raison d’un jour de formation par semaine, associé à une pratique en entreprise (formation en alternance). Elle inclut des cours tels que « Communication et relation d’aide », « Psychologie générale et psychopathologie », « Soins socio-esthétiques et cosmétologie », etc. Pour les personnes non diplômées en esthétique, la formation totale dure 3 ans.
A l’issue de la formation, l’apprenant(e) obtient diplôme de chef d’entreprise « Esthéticien social/Esthéticienne sociale » homologué par la Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi qu’un certificat de gestion.
Plus d’infos sur la formation d’esthéticien(ne) social(e) de l’efp : Esthéticienne sociale – Formation adulte Bruxelles | efp